Ce site a un objet principal : être utile le cas échéant à des étudiants ou à d’autres personnes en recherche d’informations sur des questions d’ordre institutionnel ou juridique liées à la pêche maritime, questions longuement développées et théorisées dans ma thèse de doctorat en droit .
Cette thèse de sociologie juridique, soutenue en 1972 à l’ UNIVERSITE de PARIS PANTHEON ASSAS, sous la direction du doyen JEAN CARBONNIER, avait trait en effet à l’histoire et à l’évolution des institutions de la pêche maritime, analysées sous un angle juridique et sociologique. Primée par l’Université, elle recevait à l’époque un accueil très favorable dans les milieux concernés et universitaires. Depuis, elle a continué à susciter un intérêt certain. Récemment encore,dans le cadre d’un programme "pluri formation" de l’Université du Havre ( 2006), elle était considérée comme ouvrage de référence essentiel : « le travail de J. CAPTIER (1907) et la thèse de droit de L.MORDREL (1972) sur l’Inscription maritime et ses conséquences sociales et juridiques,est un fondement essentiel pour entamer les études que nous proposons (1) Un autre chercheur, Mr. Christian LEQUESNE, directeur de recherche à la Fondation des Sciences politique, écrivait : "la meilleure histoire de l’Administration des Affaires maritimes a été écrite par Louis Mordrel" dans "Les institutions de la pêche maritime, histoire et évolution . Thèse pour le doctorat en droit (2)."
L’édition de cette thèse étant aujourd’hui épuisée et des demandes se faisant régulièrement, il a été jugé utile pour ces raisons de la mettre en ligne.
En second lieu, on trouvera également sur ce site la leçon inaugurale que j’avais prononcée aux Semaines Sociales de 1970 consacrées à "La pauvreté dans les pays riches" . A une époque, la nôtre, où les inégalités sociales ne cessent de progresser, où la précarité constitue un véritable fléau social, il n’est sans doute pas inutile de jeter un regard sur le passé, le passé des « trente glorieuses » où tout n’était pas si rose en dépit d’une forte croissance économique. Il y apparaissait en effet qu’il ne suffisait pas de "faire croître le produit intérieur brut d’un pays pour faire disparaître les inégalités sociales" et que les politiques classiques de répartition n’y suffisaient pas . A plus forte raison, la situation devient-elle angoissante quand la croissance stagne ou régresse comme c’est aujourd’hui le cas et comme c’était aussi le cas entre les deux guerres, dans les années trente, avec les conséquences dramatiques que l’on connaît (deuxième guerre mondiale). En fait, c’est tout un système financier, économique et social qu’il faut rénover et changer dans une optique de développement durable.
(1) dossier scientifique de préparation, dans le cadre d’un programme pluri formation de l’ Université du Havre consacré à « L’Etat, les pêches et les marins pêcheurs, 18ème,19ème et 20ème siècles » – sous la direction de J.Barzman et D.Confolent- p.12
(2) Christian Lequesne, «L’ Europe bleue», Presses de Sciences Po, 2001. p.50 - voir aussi p.75
Ce site contient enfin, choisis parmi d’autres, quelques écrits « militants », non académiques, en faveur de la construction européenne . Cette construction est aujourd’hui en danger . Elle doit en effet faire face à de nouveaux et redoutables défis. Citons parmi d’autres :
le triomphe des thèses, depuis les années 70, de « l’école de Chicago » (Friedman) et la mise en œuvre au niveau mondial d’un libéralisme financier et économique échevelé,
la chute du mur de Berlin (1989) et l’ouverture à l’Est,
la révolution technologique et l’avènement d’une société de l’information (véritable mutation).
Dans un tel contexte, suscitant inquiétudes et craintes, les forces centrifuges sont à l’œuvre (nationalisme, souverainisme, xénophobie etc…). Il est plus urgent que jamais de les combattre avec détermination. Dans cette perspective, l’Union européenne doit devenir un axe de résistance et de développement en évitant un double écueil : jeter le bébé avec l’eau du bain comme cela a été parfois le cas (ex : le « non » au référendum sur la constitution européenne) ; se contenter de gérer au jour le jour, sans chercher à innover par rapport aux pratiques existantes… Dans le cadre de la mondialisation, l’UE demeure indispensable ; elle doit tendre à constituer un modèle, notamment en matière sociale et de développement durable .