par le biais des oeuvres, sous la direction paternelle d'ecclésiastiques et d'officiers supérieurs de la Marine Nationale(38) (le président de la fédération est un vice-amiral) - est d'ail- leurs défini de manière significative par un prélat comme "plie oeuvre de défense sociale autant que d'apostolat religieux". Dans ces conditions, il n'est pas étonnant de voir s'affirmer avec éclat, tout au long de la rencontre, la liaison qui vient d'*ètre signalée entre les représentants officiels de l'Eglise catholique, les ecclésiastiques, et ceux - ou tout au moins certains d'entre eux - de la Marine Militaire, les officiers supérieurs, dans la mesure où les uns et les autres apparais­sent soucieux de protéger l'ordre existant, garant de la sauve­garde de valeurs telles que le sens de la discipline, du de­voir,etc. ; ces valeurs en effet assurent leur autorité respec tive sur les marins qu'il s'agit à la fois de conserver nom­breux et de préserver des mauvaises influences. Cependant, les moyens définis en fin de congrès - oeuvres d'assistance, préoc­cupations et activités cultuelles, journal confessionnel - ne semblent pas à la mesure du dessein initial': faire pièce aux influences hostiles, particulièrement marxistes ; finalement la rencontre de 1927, très traditionnelle dans sa conception, son organisation, son public, les thèmes développés, les voeux émis, apparait,à la lumière de ce qui suivra,comme le point de départ d'une évolution de plusieurs années. Cette évolution commence à poindre - timidement encore - lors du congrès de 1929. Dans un cadre institutionnel et sociologique inchangé par rapport à 1927 (en particulier la liaison entre l'Eglise et divers membres de la hiérarchie de la Marine Militaire est affirmée de manière comparable), dans

LES INSTITUTIONS DE LA PECHE MARITIME - HISTOIRE ET EVOLUTION - p.329