plusieurs de ses représentants qualifiés agissant sous le patronage officiel d'évêques, le corporatisme des "Inscrits", né des institutions qui leur sont propres à l'ensemble des métiers de la mer, et cela, comme on le verra ultérieurement, à une époque décisive sur un plan économique quant à l'évolution des structures d'entreprise. En ce qui concerne la pêche, non seulement les armateurs, mais aussi les mareyeurs, les usiniers, doivent être con­sidérés dorénavant comme "faisant partie", au même titre que les navigants eux-mêmes, de "la profession maritime" (40) ; la "collaboration" en vue du "bien commun" se substituant aux conflits d' intérêts, tous sont réputés solidaires et cette solidarité devra se traduire dans les institutions, anciennes ou à créer, et notamment dans une "solide organisation professionnelle" corporative. L'idéologie MARINE, apparue dans les conditions que l'on sait, aura ainsi objectivement facilité, de par son caractère ségrégatif et clos, la naissance de ce nouveau corporatisme, interprofessionnel celui-là, qui se superposera au premier, celui des Gens de Mer, sans le détruire ou se confondre avec lui mais en le complétant. Au Ve Congrès d'Apostolat Maritime, officiellement patron­né par vingt-quatre cardinaux et évêques, l'Eglise catholique entérinera définitivement cette évolution capitale, amorcée et développée en son nom depuis l'origine, et dont les incidences institutionnelles seront très importantes.

b) - Les incidences institutionnelles

Très rapidement en effet, avant même parfois de s'imposer complètement à l'Apostolat de la Mer et à la Fédération des Oeuvres dans leur ensemble, les travaux doctrinaux du Secrétariat Social Maritime (S.S.M.) (41) déboucheront sur des réalisations concrètes,dont il suffira ici d'énumérer les

LES INSTITUTIONS DE LA PECHE MARITIME - HISTOIRE ET EVOLUTION - p.336