mille où le père était marin (cette proportion atteignait 54% en Bretagne) et qu'en outre dans 41,3 % et 34,5 % des cas res­pectivement, les grands-parents paternels et maternels exerçaient également cette profession (20). Ces pourcentages, sensiblement moins élevés qu'à la pêche, demeurent importants et révèlent une mobilité professionnelle assez restreinte; il apparaît en outre à leur lumière qu'une forte minorité des marins du commerce interrogés ont vécu, selon toute vraisemblance, leur enfance et adolescence dans un milieu et une famille à tradition maritime.

b) - Une absence quasi totale de mobilité géographique.

D'autre part, à l'instar des pêcheurs, les marins du commerce sujets de l'enquête étaient dans leur très forte majorité - 83,4 % - originaires de départements côtiers; ils continuaient pour la plupart d'y résider (95 % pour la région Nord, 91 % pour le Midi, 86 % pour le Sud-Ouest, 85 % pour la Bretagne) et leur immatriculation avait été généralement effectuée dans un quartier d'Inscription maritime proche de cette résidence (21).

Ainsi retrouve-t-on cette même correspondance entre régions de naissance, de résidence et d'inscription déjà mentionnée chez les marins-pêcheurs,

c) - Un habitat partiellement groupé.

Enfin l'implantation de l'habitat de ces marins du commerce traduisait également une tendance déjà observée chez les marins-pécheurs: 83,1 % d'entre eux en effet habitaient

LES INSTITUTIONS DE LA PECHE MARITIME - HISTOIRE ET EVOLUTION - p.30