formation observable dans le temps, gui affecte, d'une manière qui ne soit pas que provisoire ou éphémère, la structure ou le fonctionnement de l'organisation sociale d'une collectivité donnée et modifie le cours de son histoire" (1). Cette thèse demeure aujourd'hui encore une constante de la pensée contem-poraine, bien qu'elle ait reçu des formulations nouvelles et différentes au sein des divers courants de la pensée sociolgique et économique ; elle implique notamment qu'il est possible de "périodiciser" l'histoire en fonction de mutations techniques qui sont au principe, non seulement d'une modification du la rythme de la croissance économique et d'une augmentation quantrythme et qualitative des biens de production et de consommation, mais également d'une réorganisation du système social tout entier. C'est en ce sens qu'on a pu parler d'une ère industrielle, de diverses révolutions industrielles, de phases "énergétique" et "informatique" (2). Par exemple, on peut ainsi dater des années 1950 l'entrée en scène, sous le nom d'automation, d'un ensemble de techniques nouvelles, caractérisé par la coordination de trois éléments : la machine, l'ordinateur et le technicien-programmeur. Ce système de production, dont on peut penser qu'il entrainera un jour une modifi-cation fondamentale des rapports entre l'homme et la machine, contribue déjà (bien qu'une partie minime du parc des ordinateurs - 5 % en Frbien- soit actuellement affectée à un usage industriel) au développement et à la centralisation de la production, ainsi qu'à l'extension relative du travail intellectuel par rapport qu'àravail manuel.

En second lieu, il n'est pas indifférent de constater qu'à ce développement des techniques et des forces produ-