soit des unités pour la plupart de conception très classique.

D'autre part, en ce qui concerne la production, si celle de pêche fraîche diminuait de 1,37 % par an (391.005 t en 1969 contre 413.931 t en 1965), celle de salé de 7,5 % par an également, au contraire, la production de congelé, très faible en 1965 (16.657 t)„ atteignait 45.534 t en 1969, soit un taux d'expansion global de 173 % et annuel de 43,2 % (19).

On constate déjà, à la lecture de ces chiffres, que s'il y a eu effectivement stagnation globale tant au niveau de l'accroissement de la production que de la flottille de pêche, il apparaît cependant que le renouvellement de cette flottille aura été orienté, davantage que par le passé, vers la satisfaction de besoins nouveaux par la fabrication en plus grande quantité qu'autrefois de produits surgelés, de plus en plus demandés sur les grands marchés modernes de consommation. Cette orientation s'inscrit tout à fait dans le cadre de l'évolution technico-économique observée précédemment au plan mondial, dont elle constitue d'ailleurs au plan national un premier effet encore timide.

Mais il y a plus significatif : les informations chiffrées contenues dans le rapport du Ve Plan indiquent clai-rement en effet, qu'entre 1965 et 1970, une sensible concentra-tion des structures d'entreprises a été enregistrée. Cette observation s'applique tout aussi bien à la pêche industrielle qu'à la pêche artisanale.

- A la pêche industrielle, dans la région du Nord, le nombre des comptoirs est passé de 42 à 25. En ce qui concerne le seul port de Boulogne, sur les dix comptoirs existant au premier janvier 1970 (contre 18 au ler janvier 1965) et dont

LES INSTITUTIONS DE LA PECHE MARITIME - HISTOIRE ET EVOLUTION - p.418