ne sont pas toujours formulées dans les textes de façon précise. Place sera ainsi laissée à son initiative; de façon courante il ne se fera pas faute de l'exercer et c'est ainsi qu'à côté de ses pou­voirs d'ordre réglementaire s'en développeront progressivement d'autres non spécifiés, aujourd'hui les plus importants...
II- Premiers enseignements

De cet ensemble d'observations concernant l'Administration de la Marine Marchande se dégagent de premiers enseignements.

Tout d'abord, il s'agit d'une administration de synthèse, à activités multiples, largement indépendante des autres administrations. Gérant le domaine public maritime et contrôlant l'activité des Gens de Mer, son objet échappe, sous réserve de quelques exceptions, à la compétence des autres départements ministériels. On peut se demander si cet avantage indiscutable de l'autonomie ne comporte pas un dan­ger, dans la mesure où il risque d'engendrer un véritable cloisonnement par rapport au monde extérieur. Le péril est sans doute moins grand pour les Directions centrales dont les activités doivent être - dans les cas les plus importants - réglementairement coordonnées avec celles des autres ministères susceptibles d'être intéressés : Intérieur, Equipement, Finances et Affaires Economiques, Travail, Santé Publique,Agriculture, Justice, Education Nationale; mais ce péril est réel pour les Services Extérieurs, dont les délimitations territoriales ne coïncident pas par nature avec les autres circonscriptions administratives, notamment le Département

LES INSTITUTIONS DE LA PECHE MARITIME - HISTOIRE ET EVOLUTION - p.67