partie archaïque sur un plan technique - tel était le cas de la grande pêche - et économique - extrême dispersion des entreprises et du capital investi - (2). De telles structures, héritage d'une longue histoire, ne pouvaient objectivement favoriser l'évolution qui se développait à la même période en Allemagne et au Royaume Uni et dont les principales manifestations étaient précisément la concentration financière des mai­sons d'armement et de distribution et,de façon générale, la mise en place progressive d'infrastructures intégrées. Dans de telles conditions, les réactions malthusiennes des chefs d'entreprises nationaux - petits et moyens, il n'en existait pas d'échelle européenne - étaient rendues inévitables. C'est effectivement ce qui se produisit à partir des années trente lorsque les effets de la "crise" mondiale commencèrent à se faire sentir. Tous ces points faisant l'objet ultérieurement de développements très approfondis dans deux chapitres distincts (3), il n'est pas utile d'y insister davantage ; mais il apparaissait néanmoins nécessaire de les mentionner au pas­sage pour bien dessiner le contexte socio-économique d'origine des premiers comités : c'est à la fois pour des raisons légitimes d'organisation des campagnes de pêche et des marchés, mais aussi et plus encore de protection souvent malthusienne des structures d'entreprises existantes, que ces organismes furent créés.

a) - Les premiers comités.

Hormis les dispositions gouvernementales prévues pour tenter de réduire la crise - subventions d'exploitation, établissement de "contingents" destinés à réduire le volume des importations -

LES INSTITUTIONS DE LA PECHE MARITIME - HISTOIRE ET EVOLUTION - p.159