du statu quo sont plus subtiles et complexes ; on essaiera précisément, dans le chapitre suivant, de les analyser. Mais, autre observation intéressante qui fera également l'objet d'une réflexion plus approfondie dans ce même chapitre, il est remarquable de constater que ce système n'a pas rencontré non plus d'opposition de la part des institutions et des individus qui encadrent ou entourent le groupe social des marins-pêcheurs. L'Administration de tutelle, par exemple n'a cessé pendant longtemps de défendre cet usage pour toute une série de raisons, telles que le particularisme du groupe social considéré, l'existence de coutumes semblables en d'autres pays, le caractère aléatoire de l'activité de cueillette ; l'Eglise catholique, pour sa part, a également joué un rôle non négligeable en ce domaine par l'intérêt qu'elle a manifesté à l'égard d'un système ressenti comme porteur de "valeurs communautaires", en même temps qu'elle exprimait, entre les deux-guerres, une certaine crainte de l'instauration d'un salariat pouvant éloigner d'elle la masse catholique des pêcheurs (31). Et pourtant les inconvénients d'un tel mode de rémunération sont patents.

V - Quelques inconvénients majeurs du système.

Ces inconvénients font ressortir tout à à la fois l'archaisme et l'inadaptation actuelle des deux formules, "à la part" ou au"minimum garanti; actuellement en vigueur.

- En premier lieu,un tel type de rémunération présente en effet le désavantage majeur d'être entièrement dépendant des aléas de la vente sur laquelle les travailleurs n'ont aucune prise, d'être de ce fait très fluctuant, irrégulier et donc

LES INSTITUTIONS DE LA PECHE MARITIME - HISTOIRE ET EVOLUTION - p.291