dans certains ports, finition des caisses devant recevoir le poisson... ; au retour, l'équipage doit nettoyer le navire.

Il est d'ailleurs permis de s'étonner que la plupart de ces taches, pouvant être effectuées au magasin d'armement, soient encore confiées à des hommes dont il sera exigé, sur les lieux de pêche, un temps de travail particulièrement long et éprouvant.

C - Nuisances spécifiques au métier.

A la longueur des temps de travail et au rythme ha­ché des périodes de repos, il faut ajouter, comme élément supplémentaire concourant à la fatigue des pêcheurs, l'influence de nuisances spécifiques au métier. Le travail en mer s'effectue en effet dans des conditions particulièrement difficiles et pénibles qui tiennent à la fois - au bruit incessant régnant à bord des chalutiers (moteur et treuil) et qui a d'ailleurs pour conséquence que les marins ne sont plus habitués à parler mais à crier (et sont assez fréquemment atteints de surdité partielle) ; - au perpétuel mouvement da au roulis et au tangage (des efforts continus sont nécessaires pour maintenir l'équilibre) ; - aux intempéries (vent, froid, humidité, paquets de mer, etc.) rendant le travail sur le pont particulièrement dur; - aux efforts musculaires demandés pendant le temps de pêche : déplacement de paniers et de caisses de trente à cinquante kilos ; mise en caisse rapide du poisson entre chaque traict... ;