- au travail de nuit, devenu pratiquement la règle depuis là motorisation et l'apparition du chalutage ;

- à la précarité des conditions de vie et d'hygiène à bord, telles que l'exiguïté et l'insuffisance des couchettes d'équipage (sauf sur les navires modernes), les repas pris à la hâte et toujours sur le qui-vive, etc.

Or ces conditions difficiles d'existence en mer - qu'il s'agisse des horaires de travail ou des nuisances spécifiques imputables au métier - ne sont qu'imparfaitement compensées par les repos à terre.

D - L'insuffisance des repos compensateurs. La rareté et la brièveté des congés payés.

Compte tenu de ce qui vient d'être dit, les repos à terre apparaissent en effet insuffisants ; quant aux congés payés, d'obtention récente, ils ne s'appliquent encore qu'à une minorité de pêcheurs, ceux naviguant sous le régime du minimum garanti et quelques-uns - mais quelques-uns seulement - naviguant "à la part".

a) - Les repos compensateurs.

Il s'agit des repos accordés aux équipages entre deux marées pour compenser le repos hebdomadaire qui ne peut être respecté durant la pêche, Leur durée varie, en fait, suivant les ports et les usages locaux. Lorsqu'il s'agit par exemple, de bateaux armés au minimum garanti, des conventions collectives en stipulent généralement de façon précise les modalités d'octroi (24). Par contre, pour les navires armés à la part ces conventions collectives sont beaucoup plus évasives :

LES INSTITUTIONS DE LA PECHE MARITIME - HISTOIRE ET EVOLUTION - p.265