l'organisation en place, devraient permettre de mieux comprendre les raisons profondes de la "survivance" jusqu'à nos jours, à l'ère de la société industrielle, de ces idéologies et institutions corporatives de l'interprofession.

Deux grandes grèves de marins-pêcheurs (1967-1968)

- Les enseignements déduits du passé.

De ce qui a été relaté précédemment concernant l'origine du système, il ressort que durant leurs premières années de fonctionnement, l'idéologie et les institutions interprofessionnelles ont présenté, pour certains des partenaires en présence, toute une série d'avantages plus ou moins importants suivant les cas et qui peuvent être succinctement synthétisés de la manière suivante :

- tout d'abord, pour le patronnat industriel et commercial de l'interprofession (armateurs, mareyeurs, usiniers, etc.) et pour les patrons artisans, cette idéologie et ces institutions et les mesures en résultant (douanières et contingentaires) ont permis de mettre en place un cadre de défense efficace contre la concurrence étrangère, très protecteur dos situations acquises, et de sauvegarder ainsi, dans une conjoncture économique et sociale difficile, l'existence de nombreuses entreprises industrielles ou artisanales de taille réduite ou moyenne, ou pour le moins d'en retarder la transformation structurelle ; en outre, si au niveau des équipages, à quelque secteur qu'ils appartiennent, la fiction de la participation entretenue par la pratique de la "rémunération à la part" a grandement facilité