A l'épreuve des faits, ce projet allait s'avérer trop ambitieux, mais il apparaissait aussi qu'entre 1965 et 1970 et sous les apparences d'une stagnation quasi totale, une importante évolution des structures d'entreprise s'était amorcée.

B - Les réalisations.
a) La stagnation apparente.

Jusqu'en 1969, le taux d'expansion de la flotte ne devait atteindre que 0,28 % par an (290.007 Tx au 31 décembre 1968 contre 287.776 Tx au 31 décembre 1965) ; celui de la production était négatif : - 0,31 % annuel (606.182 t en 1969 contre 614.243 t en 1965) ; celui de la consommation très inférieur aux prévisions : 1,35 % par an avec un bond de 3 % en 1967 ( 1965 : 614.000 t ; 1967 : 651.000 t ; 1969 : 606.000 t) ; seule, l'industrie de transformation enregistrait un progrès certain : 7,50 % de progression quantitative par an entre 1965 et 1969 (90.000 T en 1969 ; 67.500 T en 1965) ; quant au commerce extérieur, les importations de produits de la mer qui avaient déjà augmenté de 50 % entre 1960 et 1963 devaient encore s'accroître au rythme de 15 % par an en volume et près de 10 % en valeur, et la France demeurait le plus gros importateur de la C.E.E. ; en regard toutefois, le taux d'expansion des exportations (5 % par an en volume, 20 % en valeur) et le taux de couverture des importations par les exportations s'amélioraient quelque peu, passant de 13,5 % en 1965 à 17,1 % en 1970 (17). Cependant, en dépit de ce dernier résultat, le bi lan global apparaissait bien terne ; le rapporteur général du

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