en a été faite dans la section précédente, de la mainmise de grandes sociétés internationales sur les structures de production et de distribution de l'industrie des pêches de plusieurs pays développés. L'évolution des sociétés de quirataires, l'im-portance économique et politique grandissante des institutions de crédit relèvent, sur un plan national, de cette même difficulté ; aussi feront-elles l'objet des développements qui suivent.

A- L'évolution et le déclin des sociétés de quirataires.

a) - Jusqu'à la loi du 12 juillet 1965.

Au cours des années cinquante, la construction d'un navire nécessitant, pour les raisons déjà indiquées, la mise en oeuvre de moyens financiers de plus en plus considérables, deux solutions s'offraient aux sociétés de quirataires : soit accroître le nombre des associés, soit faire appel à de "gros porteurs" de capitaux. La première solution présentait le grave inconvénient de rendre plus difficile une gestion effi-cace et moderne ; aussi, sans être totalement abandonnée, elle devait de façon progressive perdre de son importance au profit de la seconde formule. Il est vrai que les dispositions fiscales, en vigueur jusqu'en 1965, facilitaient grandement cette évolution en permettant aux gérants d'armement, dans leur appel aux souscripteurs éventuels, d'insister sur la possibilité, pour les futurs quirataires, de déduire des sommes importantes de leur revenu imposable. Dans les documents qu'ils distribuaient à l'époque en vue de recueillir des capitaux, ils mettaient en effet l'accent :

LES INSTITUTIONS DE LA PECHE MARITIME - HISTOIRE ET EVOLUTION - p.434