les événements communs ou voisins à l'origine de leur création, d'autre part, entre l'ensemble constitué par toutes ces institutions et la ou les idéologies véhiculées dans les groupes respectifs des Gens de Mer et des pêcheurs, les "pratiques" quotidiennes engendrées ou requises par le "métier" - l'art halieutique - avec ses exigences et sujétions, ses traditions, qu'il s'agisse par exemple des conditions de travail, des formes de rémunération, etc. Et pourtant ces liens existent...

Pendant longtemps en effet - plusieurs siècles - le "monde," de la "Marine", celle de pêche mais aussi celle de commerce et de guerre, a constitué un monde économique, institutionnel, idéologique et culturel "séparé", à l'intérieur duquel celui de la pêche se trouvait situé, microcosme à l'intérieur d'un microcosme plus large; et fait essentiel, durant cette longue période de temps, il existait une cohérence certaine entre l'état des forces productives, caractérisé par une grande fixité technique, l'idéologie dominante, d'essence corporative et les institutions, tutélaires. Si des changements importants se sont produits dans le secteur de la marine de guerre et de commerce, dès le milieu du XIXe siècle, ébranlant cette cohérence sans toutefois complètement la détruire - elle subsiste encore au commerce aujourd'hui, partiellement - dans le secteur halieutique l'évolution a été beaucoup plus lente et les institutions, et de manière générale l'organisation sociale tout entière, les unes et les autres archaïques, héritées du passé, ont "survécu" jusqu'à nos jours, en l'état ou presque, et continuent de survivre. Pourquoi et pour combien